L'histoire

Au VIIIe siècle, le Château La Roque est à un carrefour des voies de circulation entre la Camargue et les Cévennes. Les moines bénédictins nous racontent (cf. le cartulaire de Maguelonne) l’importance d’édifier une fortification dans le but de commander la croisée de ces voies. Le château appartient alors à la famille des Bermont d’Anduze, qui en sont dépossédés en 1229 par la couronne de France à la fin de la guerre contre les cathares.


Armoiries des La Roque de la maison de Couloubrines.

En 1259, deux gentilshommes, les frères Jean et Guilhaume de La Roque deviennent propriétaire des lieux et cultivent la vigne sur les versants du relief qui protègent le Nanse (exploitation agricole).

En 1426, Firmin de La Roque acquiert, au nom de sa famille, une verrerie sur le site de Couloubrine. Il donne alors une nouvelle dimension à la tradition de la vigne : « le mariage du verre et du vin ». Cette nouvelle dynastie des « de La Roque de Couloubrine » règne sur les lieux jusqu’à la fin du XVIIe siècle.

Une lignée de vignerons continuera jusqu’à nos jours, de cultiver sur ce terroir, ces beaux fruits mûrs qui donnent ce caractère unique aux vins du Château La Roque.

Le blason (“armes”) et la devise des gentilshommes verriers “La Roque” sont “d’azur à deux rochers d’argent posés en fasce” et “Adversis duro”.


Blason de La Roque, gentilhommes verriers du Languedoc “D’Azur à deux rochers d’argent mis en face”.

L’identité du Château La Roque, hommage à l’histoire de nos ancêtres.

Louis de La Roque, fort légitime pour parler de tout cela puisque c’est un membre de la famille des gentilshommes verriers La Roque et qu’il est l’auteur de l’Armorial de la noblesse de Languedoc – Généralité de Montpellier publié à Montpellier en 1860, note bien, à l’article “La Roque”, que les armes de sa famille sont d’azur à deux rochers d’argent posés en fasce.

La famille noble La Roque (noblesse d’extraction féodale) semble connue à partir du XIe siècle grâce à Hugues de La Roque qui épousa vers 1090 Guillemette, fille du vicomte de Nîmes et d’Alby et veuve du Vicomte de Béziers.

Puis, à partir du XVe, la famille de La Roque se divisa en trois branches qui essaimèrent en Languedoc, en Auvergne et en Vivarais.

Branche de Couloubrines (dont l’origine est connue depuis le XVème siècle et s’est éteinte au XIXe siècle).

– Branche du Mazel et plus tard celle de Montel (éteinte depuis le XIXe siècle).

– Branche du Vivarais (branche fondée par Pierre de La Roque, au XVIIe siècle, est la seule qui subsiste actuellement).

Elles furent maintenues dans leur noblesse par M. de Bezons, intendant du Languedoc, lors de la vérification des preuves de la noblesse en 1668, 1669 et 1670.

Les armes sont surmontées d’une couronne de Marquis. L’origine de cette couronne semble remonter au milieu du XVIIIe siècle. Selon “le code de la noblesse française” il fallait, pour l’érection d’un marquisat, trois baronnies avec leurs châtelleries unies et tenues du roi par un seul hommage.

Les La Roque ont une seule devise héraldique et plusieurs blasons. La devise “Adversis Duro” signifie “je fais face à l’adversité” et se rapporte aux armes dites parlantes qui sont les deux rochers. Selon le Catalogue des gentilshommes du Languedoc, repris par l’Armorial du Languedoc de L. de la Roque, ce premier blason est décrit de la façon suivante : D’azur (bleu) à deux rochers d’argent (blanc) posés en fasce (face). Il est également rajouté: alias d’azur au cœur à deux pommes de pin de même (couleur) attachées au cœur par deux cordons de gueule (rouge). Cette dernière description est celle de Saint-Quirin et est sûrement antérieure à la première. Les deux rochers ont été portés par les La Roque du Languedoc (branches éteintes).

Il existe un autre blason depuis un certain Pierre de La Roque (XVIIe siècle) qui a émigré en Auvergne puis en Vivarais et qui a voulu se distinguer des autres branches : D’or (jaune) à un abîme (cœur) de gueules (rouge), auquel sont attachées en pointe, par deux cordons de même, deux pommes de pin en sinople (vert), au chef (partie supérieure de l’écu) cousu d’argent chargé de trois mouches à miel de sable (abeilles noires). Il est encore rajouté : alias d’azur à deux rochers d’argent mises en fasce.


 
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